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samedi 18 août 2012

Les alcynes

Cours de chimie organique -




Les alcynes


Généralités
Définitions
Les alcynes sont les hydrocarbures linéaires de formule CnH2n-2. Le premier terme est l'éthyne ou acétylène. Cet hydrocarbure a été isolé par préparé par M. Berthelot en 1860. Sa synthèse à partir du carbure de calcium est due au chimiste français H. Moissan. Le carbure de calcium est obtenu par réduction de l'oxyde de calcium au four électrique. Cette réaction consomme une quantité importante d'énergie.

De nos jours, la préparation industrielle de l'éthyne est effectuée par déshydrogénation thermique du méthane ou de l'éthane à haute température.
Les exigences thermiques de ces réactions font de l'éthyne un composé de départ dans les synthèses industrielles beaucoup plus onéreux que
l'éthène. L'alcyne le plus important dans l'industrie

L'éthyne est l'alcyne le plus important sur le plan industriel.
Le composé se décompose sous pression.Il est conservé dissous dans
l'acétone.
L'éthyne est utilisé dans les chalumeaux oxyacétyléniques dont la température de flamme atteint 3000 °C.
Son hydratation fournit l'éthanal mais cette réaction n'est quasiment plus utilisée à l'échelle industrielle. Il est utilisé dans la synthèse du polyacétylène.
Zoom : in out
Molécules comportant une triple liaison carbone-carbone

L'éthynyloestradiol est largement utilisé comme contraceptif oral.
Zoom : in out
L'histrionicotoxine est un poison produit par certaines grenouilles venimeuses [26].
Zoom : in out
Cycloalcynes

Le cyclononyne est le premier cycloalcyne non substitué stable à la température ordinaire. Zoom : in out
Les cycloalcynes constituent un point de départ intéressant dans la synthèse des fullèrenes comme le buckminsterfullèrene. Du fait de la forte tension de cycle dans le réactif de départ, la transformation suivante est thermodynamiquement favorisée [40].
Le benzyne est un cycloalcyne particulièrement instable.
Nomenclature

Ethyne
Propyne
But-1-yne
But-2-yne
Les composés comportant plusieurs triples liaisons sont appelés diynes, triynes etc.
Structure et propriétés physiques
Structure
Composé
Ethane
Ethène
Ethyne
d (CC) (nm)
0,154
0,134
0,120
Propriétés physiques
Les interactions de Van der Waals sont plus importantes que chez les alcènes et les alcanes correspondants car les molécules sont plus compactes. L'éthyne, le propyne, le but-1-yne sont des gaz dans les conditions normales de température et de pression. Les autres sont liquides ou solides.

Composé
Ethane
Ethène
Ethyne
T (° C)
-88,6
-103,7
-84,0
Spectroscopie
Spectroscopie infrarouge
Le spectre ci-dessous est celui de l'hex-1-yne.


Vibration
Elongation C-C
Elongation C-H
Déformation C-H
s (cm-1)
alcynes internes
2190-2260 (f)
alcynes terminaux 2140-2100 (F)
3330-3267
700-610
Commentaire
plus forte dans le deuxième cas
bande propre aux alcynes terminaux, étroite et intense
large et intense (harmonique entre 1370 et 1220)
remarque : la conjugaison avec un groupe carbonyle polarise la triple liaison CC et accroît nettement l'intensité de l'absorption.
Spectroscopie de RMN
Le spectre ci-dessous est celui du 3,3-diméthylbut-1-yne.

Un proton nu, c'est à dire dépourvu d'environnement chimique résonne pour un champ appliqué que nous noterons B0. Bien qu'un atome de carbone digonal soit plus électronégatif qu'un atome trigonal, l'atome d'hydrogène d'un alcyne terminal a un déplacement chimique plus faible qu'un atome d'hydrogène d'alcène. Cela provient d'un effet d'anisotropie du champ magnétique.

Du fait de l'existence d'un champ induit Bi créé par la circulation des électrons, le champ B0 ressenti par les protons s'écrit :
B0 = Be + Bi
Le champ Be qu'il faut appliquer pour observer la résonance, est plus élevé que pour un proton qui serait dépourvu d'environnement chimique car Bi est de sens contraire.
La triple liaison transmet le couplage au dela de trois liaisons et on observe des couplages à longue portée. Des exemples de couplages 9J ont été signalés chez les polyynes.
Composé
J (Hz)
(4J) 2-3
(5J) 1-3
Le spectre ci-dessous est celui du but-1-yn-4-ol.
Le massif B centré sur d = 2,4 ppm est un doublet de triplets. Le triplet est dû au couplage avec les protons du méthylène C. Le dédoublement est dû au couplage à longue distance avec le proton A (le proton du groupe OH n'apparaît pas sur ce spectre).
Propriétés des alcynes terminaux
Acidité

Composé
méthane
éthène
éthyne
pKa (couple)
60
45
26
Les ions alcynure sont facilement préparés par réaction entre un alcyne terminal (souvent appelé improprement, pour des raisons historiques, alcyne vrai) et une base comme l'ion amidure dans l'ammoniac liquide. L'acétylène ou éthyne (pKa = 25) est un acide plus fort que l'ammoniac (pKa = 33). Ainsi l'ion éthynyle peut être préparé en utilisant comme base l'ion amidure dans l'ammoniac liquide.
Les ions alcynure sont d'excellents nucléophiles. Leur alkylation est une méthode d'élongation de chaîne carbonée.
Les alcynures de Cu (I) et de Ag (I) sont des composés peu solubles dans l'eau. Ils sont instables et dangereusement explosifs à l'état sec.
Synthèse des organomagnésiens alcyniques
Les alcynes étant beaucoup plus acides que les alcanes, l'atome d'hydrogène d'un alcyne terminal est arraché par l'organométallique. On a ainsi une voie d'accès aux organomagnésiens alcyniques qu'on ne peut pas préparer par union directe entre un halogénure et le magnésium.
.
Les magnésiens dérivant des alcynes sont des réactifs utiles qui permettent l'allongement des chaînes carbonées tout en préservant la possibilité de réactions d'addition sur la liaison triple.
Alkylation des ions alcynure
Le cas des ions alcynure mérite d'être examiné plus en détail. La charge négative est bien supportée par un atome de carbone digonal. En termes d'hybridation on l'interprète par le fait qu'une orbitale sp possède un caractère s de 50 % donc des électrons de valence proches du noyau. L'ion alcynure dérivant de
l'éthyne est un très bon nucléophile qui permet la synthèse d'alcynes monosubstitués par des réactions de substitutions nucléophiles bimoléculaires avec un halogénure primaire non substitué en b.
Avec des halogénures de classe plus élevée, l'élimination E2 prédomine ou devient exclusive.
Ainsi, la réaction suivante constitue l'une des étapes de la synthèse de la disparlure, une phéromone du bombyx disparate.
Alkylation des dianions alcynure
L'utilisation de deux équivalents de
butyllithium permet de préparer un dianion.

L'alkylation de ce dianion par un dérivé halogéné primaire s'effectue exclusivement sur l'atome de carbone le plus basique, c'est à dire en position propargyllique.
Il s'agit d'une voie d'accès aux alcynes disubstitués en a. Notons que l'alkylation de l'ion acétylure par le bromure de tertiobutyle aurait conduit à une élimination. Réduction des alcynes
Addition du dihydrogène
L'hydrogénation en présence de nickel de Raney conduit à l'alcane par l'intermédiaire d'un alcène. Les valeurs différentes des enthalpies d'hydrogénation des alcynes terminaux et substitués isomères, montrent que la substitution par un groupe alkyle stabilise la triple liaison. Cet effet est à rapprocher de celui observé sur la double liaison des alcènes.

Composé
But-1-yne
But-2-yne
DrHo (kJ.mol-1)
-292
-275
Pour arrêter la réaction au stade l'alcène, on utilise un catalyseur moins actif. Le catalyseur de Lindlar est constitué de palladium précipité sur un support de BaSO4 puis empoisoné par de la quinoléine. Il permet l'hydrogénation des alcynes en alcènes mais n'est pas suffisamment actif pour hydrogéner ces derniers en alcanes.
L'hydrogénation est stéréosélective de stéréochimie syn.
Réduction par un métal
Il est possible d'obtenir un composé éthylénique de stéréochimie E en effectuant la réduction de la triple liaison par un métal alcalin (Li, Na, K). Cette réduction est stéréosélective de stéréochimie anti. On obtient l'alcène de configuration E.

Le mécanisme fait intervenir les étapes suivantes :
  • Transfert d'un électron du métal vers le substrat pour donner un radical-anion ;
  • protonation du radical-anion par le solvant ;
  • transfert d'un électron du métal vers le radical alcényle et formation d'un carbanion. Cette étape est stéréosélective. Le carbanion de configuration E, plus stable est formé ;
  • protonation du carbanion avec formation du produit ;
En résumé, la réduction des alcynes permet d'obtenir des alcènes de configuration Z ou E bien définie :
  • Z par addition de H2 en présence de Pd de Lindlar ;
  • E par réaction avec un métal alcalin dans NH3 (l).

Cette réaction rappelle la réduction de Birch des composés aromatiques.
Réactions de couplage
Couplage de Glaser
Cette réaction mise au point par le chimiste allemand Glaser en 1869 permet la préparation des diynes symétriques. Elle consiste à faire réagir un alcyne terminal en présence d'un halogénure de cuivre (I) et de dioxygène. Le cuivre (I) est utilisé en quantité catalytique. Il est oxydé au fur et à mesure de la réaction par le dioxygène.

Le mode opératoire de la réaction suivante est donné à la référence [3].
Une variante de la réaction de Glaser appelée réaction de Hay, utilise un complexe du Cu (I) et de la TMEDA. L'avantage ici est que le catalyseur est soluble dans de nombreux solvants. Exemple de réalisation expérimentale [28]. Couplage de Eglinton
Comme la réaction de Glaser, il s'agit d'une synthèse de diynes symétrique à partir d'un alcyne terminal. Cette fois, on utilise une quantité stœchiométrique d'acétate de cuivre (II). La réaction est particulièrement adaptée à la synthèse des molécules cycliques.

Un exemple d'application de cette réaction de couplage est la synthèse du diphénylacétylène [19].
Un autre exemple d'application du couplage de Eglington est la première étape de la synthèse du [18]-annulène par F. Sondheimer. L'ensemble de la transformation est résumé ci-dessous [20].
Couplage de Cadiot-Chodkiewicz
Cette réaction, mise au point par les chimistes français P. Cadiot et W. Chodkiewicz (ESPCI et Université de Paris) en 1955, permet la synthèse des diynes dissymétriques. On utilise un halogénure de cuivre (I) comme catalyseur en présence d'une amine.

Couplage de Sonogashira
Il s'agit d'une réaction de couplage entre un alcyne terminal et un dérivé halogéné vinylique ou arylique ou un substrat équivalent (triflate). Le catalyseur utilisé est un complexe du palladium (0) ou un précurseur de ce catalyseur sous la forme d'un sel de Pd (II) soluble dans le milieu et réduit en Pd (0) in situ. L'iodure ou le bromure de cuivre (I) sont utilisés comme cocatalyseur. Une amine tertiaire sert de base.

  • R1 : alkyle, vinyle, allyle, aryle ;
  • R2 : alkyle, vinyle, allyle, aryle, alcynyle ;
  • X : halogène (I, Br) , OTf (triflate).
Dans la procédure habituelle, la réaction doit être réalisée en l'absence d'oxygène sous atmosphère inerte. CuI est introduit en quantité catalytique car il est régénéré. On utilise le THF comme solvant à la température ambiante (25 °C). Des procédures récentes ont été mises au point qui rendent les conditions expérimentales moins exigeantes. Il existe également des variantes sans cocatalyseur au cuivre. Le mécanisme rappelle celui de la réaction de Heck.
Si l'on utilise un halogénure vinylique de configuration déterminée, la stéréochimie est conservée.

Les réactions ci-dessous constituent les première étapes de la synthèse du galbanolène ou (3E, 5Z)-1,3,5-undécatriène utilisé en parfumerie.
Il suffit ensuite d'effectuer une hydrogénation sur Pd de Lindlar pour obtenir le produit cherché.
Ce composé peut être extrait de Ferula galbaniflua, une ombellifère aux fleurs jaunes poussant en Iran et en Afghanistan. Oxydation avec coupure de la chaîne carbonée
Ozonolyse
Les principales caractéristiques de la molécule d'ozone ont été vues dans le chapitre consacré aux composés éthyléniques.

Additions électrophiles
Addition des dihalogènes

Addition ionique des hydracides halogénés
La réaction ressemble à celle qu'on observe avec les alcènes mais les alcynes sont un peu moins réactifs. La régiosélectivité suit la règle de Markovnikov.


Une deuxième molécule de HBr s'additionne sur le composé précédent.
Le mécanisme fait intervenir un carbocation vinylique.
Une des applications de cette réaction est la synthèse du 1,1-dichloréthane, un produit de base de l'industrie des matières plastiques.
Addition d'eau
L'addition d'eau sur les alcynes est catalysée par les ions Hg2+. A partir d'un alcyne terminal on obtient un aldéhyde. En particulier l'éthyne (acétylène) , conduit à l'éthanal. Cette réaction qui fut longtemps à la base du procédé industrielle de fabrication de l'éthanal n'est plus utilisée à cause du coût élevé de la production de l'acétylène. Actuellement, l'éthanal est synthétisé à partir de l'éthène grâce au procédé Wacker beaucoup plus économique.

Les alcynes disubstitués fournissent des cétones.
Remarque : lorsqu'on réalise cette réaction en utilisant de l'éthyne préparé à partir de carbure de calcium, il ne faut pas oublier d'en effectuer la purification en intercalant un récipient contenant une solution de sulfate de cuivre (II) entre le générateur et le réacteur. Le carbure de calcium ordinaire est impur et par action de l'eau il se dégage du sulfure d'hydrogène qui empoisonne le catalyseur (l'affinité des sels de mercure pour les composés soufrés et phosphorés est particulièrement élevée).
Le mécanisme de ces réactions fait intervenir la formation d'un énol.
L'équilibre de tautomérie est en faveur du composé carbonylé plus stable que l'énol.
Dans la formation de l'énol, la règle de règle de Markovnikov est suivie. Il se forme de façon intermédiaire le carbocation le plus stable, c'est à dire le plus substitué.
Hydroboration

Préparation des alcénylboranes
Quelques propriétés des hydrures de bore ont été vues dans le chapitre consacré aux composés éthyléniques. L'addition sur la triple liaison s'effectue avec une régiosélectivité inverse de celle obtenue quand la règle de Markovnikov s'applique.

L'addition de BH3 sur un alcyne conduit à l'addition sur les deux liaisons p.
En présence de boranes assez encombrés comme le dicyclohexylborane, ou le 9-BBN, l'hydroboration des alcynes terminaux conduit aux 1-alcénylboranes avec une excellente régiosélectivité.
Les 1-alcénylorganoboranes peuvent être obtenus avec une excellente stéréosélectivité. La stéréochimie dépend du réactif utilisé.
Le 1,3,2-dioxaborole (catécholborane noté BX2 ci-dessous) est préparé en faisant réagir le catéchol (1,2-dihydroxybenzène) avec un équivalent de borane. Avec ce réactif, l'alcénylborane obtenu possède une configuration E.
Propriétés des alcénylboranes
L'oxydation des 1-alcénylboranes permet la préparation d'aldéhydes car le produit d'oxydation est un énol.
Ces composés sont aisèment convertis en acides boroniques par hydrolyse.
Ces derniers sont facilement convertis en halogénures vinyliques.
La bromation des alcénylboranes est stéréospécifique de stéréochimie trans comme pour un composé éthylénique ordinaire. Par addition de méthanolate dans le méthanol, un complexe avec le bore accepteur est formé. L'élimination b stéréospécifique anti qui suit, conduit à un halogénure vinylique de stéréochimie Z.
les 1-alcénylboranes de configuration Z sont obtenus par la suite de réactions suivantes. HB(Sia)2 désigne le bis(1,2-diméthylpropyl)borane (appelé "disiamylborane", contraction de : di-secondary-isoamylborane ).
Ces composés sont des intermédiaires de synthèse précieux. Ils sont notamment utilisés dans la réaction de couplage de Suzuki.
Réactifs organométalliques

Carbocupration
L'addition d'un cuprate lithien sur un alcyne permet de passer à un organocuprate vinylique (réactif de Normant) [41].

Par alkylation avec un dérivé halogéné, on obtient des composés éthyléniques substitués, de façon stéréosélective [30]. Ces composés sont aussi très utiles pour la préparation d'halogénures vinyliques de stéréochimie bien déterminée.
Hydrozirconation
Réactif de Schwartz (à compléter)

Addition radicalaire

Addition du bromure d'hydrogène
En présence d'initiateurs de radicaux la régiosélectivité est l'inverse de celle prévue par la règle de règle de Markovnikov. La réaction suit une régiosélectivité comparable à l'effet l'effet Karrasch observé chez les alcènes.

Isomérisation des alcynes disubstitués
Passage aux allènes
Les allènes sont des diènes possédant deux doubles liaisons consécutives.

Isomérisation

Polymérisation
Trimérisation
La trimérisation de l'éthyne conduit au benzène.

Tétramérisation
La tétramérisation de l'éthyne conduit au cyclooctatétraène.

Synthèse du polyacétylène
La première synthèse du polyacétylène (PA) a été réalisée par le chimiste japonais H. Shirakawa en 1971 en utilisant un catalyseur de Ziegler et Natta. A basse température, on obtient le polymère entièrement cis. H. Shirakawa a obtenu le prix Nobel de chimie en 2000 [29].

A 150 °C, le polymère cis s'isomérise en polymère trans.
Une méthode de synthèse plus récente, consiste à effectuer la métathèse du cyclooctatétraène. Le polyacétylène est un exemple de polymère conducteur. La conduction peut être améliorée grâce à un dopage convenable. Quelques propriétés des polymères conducteurs sont citées dans le paragraphe relatif aux composés conjugués.
Bibliographie Ouvrages expérimentaux
[1] Manuel d'expériences de chimie - UNESCO Société chimique de France - Université de Montpellier.
[2] P. Rendle, M. V. Vokins, P. Davis, Experimental Chemistry (Edward Arnold).
[3] L. F. Fieser, K. L. Williamson - Organic Experiments (D. C. Heath and Company).
[4] R. Adams, J. R. Johnson, C. F. Wilcox - Laboratory Experiments in Organic Chemistry (The Macmillan Company, Collier-Macmillan Limited).
[5] G. K. Helmkamp, H. W. Johnson Jr, Selected Experiments in Organic Chemistry (W. H. Freeman and Co).
[6] Vogel's Textbook of Practical Organic Chemistry (Longman).
[7] J. R. Mohrig, D. C Neckers, Laboratory Experiments in Organic Chemistry (D. Van Nostrand Company).
[8] R. Q. Brewster, C. A. Van der Werf, W. E. Mc Ewen, Unitized Experiments in Organic Chemistry (D. Van Nostrand Company).
[9] F. G. Mann, B. C. Saunders, Practical Organic Chemistry (Longman).
[10] M. T. Yip, D. R. Dalton, Organic Chemistry in the Laboratory (D. Van Nostrand Company).
[11] Miller, Neuzil, Modern Experimental Organic Chemistry (DC Heath, 1982).

Liens
[19] Diphénylacétylène by I. D. Campbell and G. Eglinton.
[20] [18]-annulene by K. Stöckel and F. Sondheimer
[21] Trimethylsilylacetylene by Andrew B. Holmes and Chris N. Sporikou
[22] 1,2,3-triphenylcyclopropenium bromide by Ruo Xu and Ronald Breslow
[23] 1,4-bis (trimethylsilyl)Buta-1,3-diyne by Graham E. Jones, David A. Kendrick, and Andrew B. Holmes
[24] Ethyl-(Z)-crotonate by Michael J. Taschner, Terry Rosen, and Clayton H. Heathcock.
[25] 1-acetylcyclohexanol by Gardner W. Stacy and Richard A. Mikulec.
[26] Histrionicotoxin by Neil Edwards and Mark Reed University of Sussex at Brighton
[27] Les alcynes Ronald W. Rinehart
[28] 1,4-bis(trimethylsilyl)buta-1,3-diyne by Graham E. Jones, David A. Kendrick, and Andrew B. Holmes
[29] The Nobel Prize in Chemistry 2000
[30] (Z)-1-iodohexene by A. Alexakis, G. Cahiez, and J. F. Normant.
[31] SYNTHESIS OF TERMINAL 1,3-DIYNES VIA SONOGASHIRA COUPLING by Amanda L. Kohnen and Rick L. Danheiser.



Articles
[40] P. Cadiot; W. Chodkiewicz, Chemistry of Acetylenes; Viehe, H. G., Ed.; Marcel Dekker: New York, 1969; pp 597-647.
[40] Y. Rubin, M. Kahr, C. B. Knobler, F. Diederich, C. L. Wilkins, J. Am. Chem. Soc. 1991, 113, 495-500.
[41] Normant, J (1971). "Synthese stereospecifique and reactivite d' organocuivreux vinyliques". Tetrahedron Letters 12 : 2583
[42]Sonogashira, K.; Tohda, Y.; Hagihara, N. “A Convenient Synthesis of Acetylenes: Catalytic Substitutions of Acetylenic Hydrogen with Bromoalkenes, Iodoarenes, and Bromopyridines.” Tetrahedron Lett., 1975, 50, 4467-4470.

Ouvrages théoriques
A. Streitwieser Jr, C. H. Heathcock - Introduction to Organic Chemistry, Macmillan Publishing Co.
J. March - Advanced organic chemistry, Wiley Interscience.
F. A. Carey, R. S. Sunberg - Advanced Organic Chemistry, Plenum Press 1990.
V. Minkine - Théorie de la structure moléculaire, Editions Mir 1979.
N. T. Ahn - Introduction à la chimie moléculaire, Ellipses 1994.
R. Brückner - Mécanismes réactionnels en chimie organique, De Boeck Université 1999.
J. C. Chottard, J. C. Depezay, J. P Leroux - Chimie fondamentale, Hermann 1982.
P. Laszlo - Logique de la synthèse organique. Cours de l'Ecole Polytechnique, Ellipses, 1993.
P. Atkins - Molecular Quantum Mechanics, Oxford University Press 1983.
J. -L. Rivail - Eléments de chimie quantique à l'usage des chimistes, InterEditions du CNRS, 1989.




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